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Salomé
Opéra de Richard Strauss
Le programme
Jukka-Pekka Sarastedirection
Salomé
Opéra de Richard Strauss
Livret d’Oscar Wilde, traduction allemande de Hedwig Lachmann et arrangé par le compositeur
Créé le 9 décembre 1905 à l’Opéra Royal de Dresde
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2008-2009
Nouvelle production
Chanté en allemand avec surtitres en français et anglais
Durée : approx. 1h45 sans entracte
Direction musicale, Jukka-Pekka Saraste
Mise en scène, Kornél Mundruczó
Scénographie et costumes, Monika Pormale
Lumières, Felice Ross
Dramaturgie, Kata Wéber
Salome, fille d’Hérodias, Olesya Golovneva
Jochanaan, le prophète, Gábor Bretz
Herodes, tétrarque de Judée, John Daszak
Herodias, femme d’Herodes, Tanja Ariane Baumgartner
Narraboth, Matthew Newlin
Le page d’Herodias, Ena Pongrac
Premier soldat, Mark Kurmanbayev
Deuxième soldat, Nicolai Elsberg
Premier Juif, Michael J. Scott
Deuxième Juif, Alexander Kravets
Troisième Juif, Vincent Ordonneau
Quatrième Juif, Emanuel Tomljenović
Cinquième Juif, Mark Kurmanbayev
Premier Nazaréen, Nicolai Elsberg
Deuxième Nazaréen, Rémi Garin
Orchestre de la Suisse Romande
La musique
Héroïne sulfureuse, Salomé est une des figures les plus provocantes de l’histoire de l’art et de l’opéra. Sa sensualité trouble séduit son beau-père Hérode, tétrarque de Galilée, qui cède à son caprice d’un sacrifice scandaleux : la tête du prophète Jean le Baptiste. Le mélange de pulsions sexuelles et morbides de cet épisode biblique forge pour longtemps la légende noire du personnage. En 1904, Richard Strauss s’empare de la pièce qu’Oscar Wilde lui a consacrée quelques années plus tôt. Deux moments particulièrement crus s’y distinguent : la danse des sept voiles, qui dénude le corps de l’interprète, et le diabolique baiser déposé sur la bouche d’une tête coupée. À la création de l’opéra, à Dresde en 1905, les deux scènes assurent le scandale. La musique de Richard Strauss y ajoute son expressivité hardie, qu’enrichit encore un chatoiement orchestral tantôt orientaliste, tantôt orgiaque. Avec son acte unique tendu comme un arc, Salomé marque une étape décisive dans la carrière lyrique du compositeur. Il reprendra bientôt cette veine antique et violente dans Elektra (1909).