Mort prématurément d’un stupide accident de bicyclette, Ernest Chausson, musicien de l’intime, ami proche de Claude Debussy, laisse une petite quantité d’œuvres portant toutes la trace de sa personnalité sensible et passionnée. Créé en 1892, le Concert en ré majeur (titre inspiré des anciens « concerts » du XVII^e siècle français que Chausson admirait tout particulièrement) convoque un violon et un piano solistes dialoguant avec un quatuor à cordes. Quatre mouvements représentant autant d’états d’âme oscillant entre joie et tragédie. Pièce maîtresse de la musique de chambre française, elle submerge l’auditeur par son expression intense et poétique qui prend naturellement sa place dans le salon rêvé par Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu. Mozart a 16 ans lorsqu’il compose un triptyque de quatuors à cordes qu’il nomme Divertimentos (KV 136, 137 et 138), combinant à merveille le style italien à celui de son ami Michael Haydn avec lequel il est au service du prince-archevêque Colloredo à Salzbourg.