Matinée sur le Danube
dimanche
01.05.2022
11:00 — Bâtiment des Forces Motrices, Genève
Le programme
Florin MoldoveanuCaroline BaeriswylViolon
Marco Nirtaalto
Caroline Siméand Morelvioloncelle
Héctor Sapiña LledóContrebasse
Camillo BattistelloClarinette
Francisco Cerpa RománBasson
Agnès Chopincor
Franz Schubert
Octuor pour cordes et vents en fa majeur (op. posth. 166, D. 803)
La musique
En 1824, Schubert reçoit une commande très précise ne lui laissant guère d’attitude, son commanditaire lui demandant clairement de s’inspirer du Septuor opus 20 de Beethoven alors très prisé dans le cercle très répandu à Vienne des musiciens amateurs. De plus, il dispose d’un temps limité pour composer et livrer sa nouvelle œuvre pour laquelle il garde l’effectif de Beethoven en y ajoutant un second violon et en conservant l’ordonnance dans la suite des mouvements. Son Octuor en fa majeur dépasse toutefois largement la temporalité du modèle beethovénien avec une durée considérable de plus d’une heure. C’est une des œuvres les plus expressives de Schubert dont la jovialité de surface a de la peine à cacher l’immense mélancolie qui est le propre de l’expression de ce jeune homme malade et tourmenté. L’extraordinaire profusion d’idées est dominée par l’inquiétude, la souffrance et un mal de vivre qui sonnent comme un appel de détresse. Créé le 16 avril 1827, moins d’un mois après la mort de Beethoven, il faudra attendre 1875 pour en avoir une édition complète qui lui permettra enfin de conquérir le monde près de cinquante ans après la mort de son infortuné auteur.