Festival de l'OSR III
Les musiciennes et musiciens de l’OSR à l’honneur
samedi
03.02.2024
19:30 — Bâtiment des Forces Motrices
Grand Mécène
Partenaire artistique
Le programme
Jonathan Nottdirection
Jean-Pierre BerryJulia HeirichClément Charpentier-LeroyAgnès ChopinPierre Briandcor
Alexandre FaureMatteo de LucaVincent MétraillerAndrea Bandinitrombone
Léonard Frey-MaibachLionel CottetGabriel EstebanHilmar SchweizerYao JinOlivier MorelCaroline Siméand Morelvioloncelle
Orchestre de la Suisse Romandeen petite formation
Giuliano SommerhalderOlivier BombrunLaurent Fabretrompette
Part. 1
19h30 — 21h00
Conlon Nancarrow
Study N° 1, pour orchestre de chambre (orchestration Yvar Mikhashoff, 1995)
John Adams
Chamber Symphony, N° 1 Mongrel Airs
Lawrence Kenneth Moss
Symphonies, pour quintette de cuivres et orchestre de chambre
Pierre Boulez
Messagesquisse pour violoncelle solo et six violoncelles, sur le nom de Paul Sacher
Conlon Nancarrow
Study N° 6, pour orchestre de chambre (orchestration Yvar Mikhashoff, 2011)
John Adams
Chamber Symphony, N° 3 Roadrunner
Jan Koetsier
Concertino pour 4 trombones et orchestre à cordes op. 115
Trygve Madsen
Sinfonia concertante en mi bémol majeur pour 4 cors et orchestre op. 153
Paul Schoenfield
Vaudeville, pour trompette et orchestre, N° 4 et 5
Part. 2
21h00 — 1h30
Dj set
invité·e·s Electron
Mirlaqi
The Fake Sophia
Nemur
Fermecat
Modesta
Reda Saiarh
Z-Aphyr
Larsaint
Puma
Mimetic
La musique
Dans la première partie de ce programme, les études orchestrées du compositeur américano-mexicain Conlon Nancarrow (1912-1997) et la Chamber Symphony (1992) de John Adams (né en 1947) encadrent des pièces de leur compatriote Lawrence Kenneth Moss (1927-2022) et de Pierre Boulez (1925-2016). Considéré par d’aucuns comme le meilleur compositeur de sa génération, de son vivant Nancarrow restait cependant dans l’ombre de collègues plus flamboyants comme John Cage. On entendra deux de la cinquantaine d’études de Nancarrow pour piano préparé – ainsi nommé parce qu’on place des objets sur ou entre les cordes – écrites entre 1948 et 1992. Dans les deux Studies présentées ici – la N° 1 se distingue par plus de deux cent changements de tempo, alors que la N° 6 se réclame des blues.
Quant à la partition d’Adams, si ses effectifs sont presque identiques à ceux pour l’œuvre éponyme de Schoenberg, les deux mouvements au programme, Mongrel Airs et Roadrunner, s’inspirent tout autant de la musique de fond, hyperactive et parfois tonitruante, des célèbres bandes dessinées des années Cinquante. La tonalité n’est pas absente des Symphonies pour quintettes et orchestre de chambre de Moss (1977), mais le langage harmonique présente tant de pôles d’attraction qu’on aurait de la peine à dire lequel prévaut. On ne présente plus Boulez le chef d’orchestre, mais son œuvre composée reste méconnue du grand public, à l’exception peut-être de Messagesquisse, où la ligne du violoncelle soliste génère constamment de nouvelles boutures musicales chez l’ensemble de six violoncelles qui l’accompagne.
Le programme comprend également non pas un, mais deux clins d’œil au Konzertstück de Schumann pour quatre cors. Le très plaisant Concertino pour quatre trombones (1982) de Jan Koetsier (1911-2006) n’est qu’une parmi plusieurs œuvres pour cuivres de ce compositeur néerlandais. Dans le catalogue très fourni du Norvégien Trygve Madsen (né en 1941), le cor occupe une place de choix. Conçue comme hommage à Richard Strauss, auteur de deux concertos pour cor, la Sinfonia concertante pour quatre cors (2013) rappelle effectivement la facture impeccable et le don mélodique qu’on associe volontiers au Bavarois. En guise de clôture, les musiciens nous offrent Vaudeville du compositeur américain Paul Schoenfield (né en 1947), dont les Four Parables, pour piano et orchestre, viennent de faire un véritable tabac lors d’un concert en novembre 2023 sous les doigts fluides de Dmitry Shishkin, lauréat du Concours de Genève en 2018. Digne successeur de Gershwin pour porter la musique populaire américaine dans la salle de concert, Schoenfield fait valoir ici son humour exubérant, des sources d’inspiration hétéroclites, une fraîcheur désarmante – et toujours une virtuosité étincelante.
Les concerts des vendredi et samedi se poursuivront sur des sonorités synthétiques en compagnie d’Electron, festival des cultures électroniques de Genève