Jacques Ibert et Arthur Honegger étaient très proches, au point d’écrire ensemble un opéra à quatre mains: L’Aiglon, d’après le drame d’Edmond Rostand. Leur amitié n’a cependant pas occulté leur différence de style. Tous deux issus de l’école française, ils ont suivi des voies bien différentes. Le triptyque symphonique Escales décrit un voyage en Méditerranée qui avait fortement marqué Ibert.
Il en a rapporté ces trois pièces pittoresques et raffinées.

Profondément marqué par la Seconde Guerre mondiale, Honegger éprouva le besoin de composer une musique «contre la marée de barbarie, de stupidité et de souffrance». Sa Symphonie 'Liturgique' est un cri de détresse en même temps qu’un puissant et bouleversant appel à la paix entre les peuples. Il est loin le temps où la presse genevoise traitait le Concerto N° 2 en si bémol majeur de «grand cadavre». Voilà longtemps que Brahms est adoré du public qui le redemande sans cesse.